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  • Les ROIS MAGES dans la Crèche font un peu tâche dans cet Univers où la simplicité et l'humilité dominent,eux arrivent (en retard) avec leurs gros sabots et leurs cadeaux précieux .


    Ces  GRANDS initiés qui savent  que le monde après cette naissance ne sera plus jamais le même ne savent pas que cette naissance est l'inversion des valeurs du passé de l'humanité où les Dieux naissaient encore  dans l'Or et montraient surtout  leurs puissances.


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  • Au vif de la lune, dans ce rond d'herbe courte que le bois embrassait, un beau pin-lyre dressait ses deux troncs.
     
     Comme on approchait, l'arbre se mit à chanter d'une voix qui était à la fois humaine et végétale. Je vis qu'on avait asservi les deux cornes de l'arbre par la traversière d'un joug creux ; on avait tendu neuf cordes du joug au pied de l'arbre ; ainsi il était devenu une lyre vivante à la fois de l'ample vie du vent, de la sourde vie des troncs gonflés de résine et de la vie toute saignante de l'homme.
     
     Le berger toucha les cordes pour en doser la force. On entendait tomber ces sons, en bas dessous, en plein maquis, et les feuillages grondaient comme sous les larges gouttes d'un orage. Enfin, le berger s'adossa au grand tronc recourbé, il étala ses mains au plein des cordes et il attendit le vent. (...)
     
     Il arriva, et tout aussitôt du haut du palier de la colline s'élança le chant aux trois vies. L'arbre tout entier vibrait jusque dans ses racines et du large emplein de ses doigts l'homme serrait les rênes du beau cheval volant ; tout le ciel ruisselait au travers de la lyre. Alors une grêle d'oiseaux tomba de la nuit, et, comme des pierres en marche, les moutons se mirent à monter à travers le bois.
     
     Ils sortaient doucement de la barrière des arbres. Ils venaient pas à pas, un par un, sans bruit. Ils étaient là, tête basse, à écouter, et la corne des béliers tremblait dans l'herbe, et l'agneau tout tremblant se cachait sous le ventre de là brebis. Sans bruit !
     
     Parfois seulement, au fond de l'herbe, les bêtes soupiraient toutes ensemble. Les collines faisaient silence. L'homme donnait une voix à la joie et à la tristesse du monde.


    jean GIONO extrait


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  • "Essayons donc d’être aussi intelligents que le boeuf et l’âne de la crèche dont Dieu dit dans le prophète Isaïe (Is 1, 3) : « Le boeuf reconnaît son bouvier, et l’âne la crèche de son maître, mais mon peuple ne connaît rien et ne comprend rien »", a déclaré Mgr Léonard.

    Citant Benoît XVI dans son ouvrage "L'enfance de Jésus", l'archevêque a poursuivi : "même si l’évangile n’en parle pas, jamais le bœuf et l’âne ne doivent disparaître de la crèche, car leur simple présence est pour nous un rappel, un malicieux clin d’oeil, comme s’ils nous disaient : « En cette fête de Noël, reconnaissez comme nous votre maître, venez adorer ce Dieu qui s’est fait si petit pour vous rejoindre sans vous effaroucher » !"

     

    C'est vrai que ces deux là sont mentionnés très peu et pas du tout parfois  mais cela nous fait un tableau tellement vrai dans cette grotte que cet âne et ce boeuf  réchauffant ce petit ......que même si B16 met en doute leur existence réelle

    moi je mets pas en doute leur existence spirituelle en tout cas    et une Crèche sans eux    une grotte de la Nativité sans eux

    bof ! manquerait vraiment un élément essentiel dans ce décor !


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    J'ai trouvé ce texte qui me plaît bien de R. VINCENT

    Celui qui n’a pas peur que lui manque le pied
    Doit grimper tout là-haut, au monde des bergers :
    Montagne aux eaux perdues plongeant au fond des gouffres,
    Non loin d’un enfer noir à l’âcre odeur de soufre.

    C’est un royaume nu où par d’étroits sentiers
    Ils mènent leurs troupeaux en ces lieux oubliés
    Du bruit vain des Humains entassés tout en bas ;
    Un univers pelé et loin de tout fracas,

    Hormis l’énorme bruit des torrents qui dévalent
    En arrachant au roc de leurs ondes brutales
    Des pierres aiguisées par le temps et l’hiver.

    Les bergers sont assis, observant les monts noirs
    De leur yeux d’obsidienne et largement ouverts
    Sur un monde infini qu’ils sont les seuls à voir.


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